Une fillette de 3 ans et demi tuée par balle à Empalot …

Moins de deux jours après la mort d’une fillette de 3 ans et demi tuée d’une balle dans la tête après un différend familial dans un appartement du quartier Empalot, à Toulouse, les enquêteurs privilégient l’acte volontaire.

Depuis hier, on en sait un peu plus sur les circonstances dans lesquelles un homme de 31 ans, concubin «en pointillé» de la mère de la victime, a tiré, blessant mortellement à la tête la petite fille, au quatrième étage de l’habitation familiale, avenue Jean-Moulin.

Le procureur de la République, Michel Valet  a indiqué «que l’hypothèse qui n’est pas celle de l’accident eatit retenue». Ce martiniquais est en garde à vue depuis lundi soir, pour «homicide volontaire».

Lundi vers 17 h 15, une violente dispute éclate au sein du couple au sujet de la propreté de l’appartement. Le concubin serait rentré dans une colère noire obligeant la mère et ses trois enfants de 2, 3 ans et demi et 6 ans, à se réfugier dans la salle de bains pour éviter les coups. Muni d’une arme de poing, il aurait alors tiré à travers la porte. C’est le drame. La fillette décède vers 18 h 05, malgré les tentatives de réanimation des secours.

Lorsque les policiers arrivent sur les lieux, le concubin est sur le point de quitter l’appartement en emportant un sac. Les policiers le retiennent. A l’intérieur du sac, ils découvrent un fusil à canon scié, démonté, de calibre 12 et un pistolet automatique, 22 LR, contenant un chargeur de 4 balles, une cinquième déjà engagée et une boîte de cartouches. Les constatations techniques opérées sur les lieux du drame ont permis d’évaluer à 1,53 mètre la hauteur du tir mortel, selon une trajectoire horizontale. Shaloma était vraisemblablement dans les bras de sa mère, Lisa, lorsqu’elle a été touchée. Cette femme de 22 ans, d’origine guyanaise, toujours en état de choc à l’hôpital, n’a pu être entendue par les enquêteurs. Elle présente des traces de coups.

Le suspect, qui est aussi le père du plus jeune enfant, avait déjà été condamné deux fois pour vol aggravé et une autre pour outrage à personne dépositaire de l’autorité publique. Selon le voisinage, des «disputes fréquentes» étaient entendues au sein du couple mais aucune d’elles ne s’était accompagnée de coup de feu.


Trois enfants sacrifiés en moins d’un mois…

C’est un mois d’août des plus cruels pour les enfants en bas âge.

À Toulouse et dans sa  banlieue, en moins d’un mois, trois enfants ont payé un lourd tribut à la détresse des adultes lors de gestes d’ultime désespoir. Le 4 août, Portet-sur-Garonne, une mère de famille de 47 ans a noyé son fils de 3 ans dans la baignoire du pavillon avant de mettre fin à ses jours par pendaison. Treize jours plus tard, le 17 août, à Lespinasse,  une femme e de 52 ans enlève la fille de son compagnon, âgée de 2 ans. Elle précipite sa voiture dans le canal latéral de la Garonne. Les deux corps sans vie sont repêchés par les pompiers. Les deux victimes sont mortes noyées. Un drame sur fond de différend familial. Le père de la fillette et sa compagne devaient se marier le 25 août. Enfin, lundi soir, dans un appartement du quartier Empalot, à Toulouse,  une troisième victime innocente d’un nouveau coup de folie.