Ukraine: un Boeing de Malaysia Airlines abbattu par un missile avec 298 personnes à bord…
Un avion de ligne malaisien, avec 298 personnes à bord, s’est écrasé jeudi après-midi dans l’est de l’Ukraine air. Le gouvernement français a aussitôt demandé que l’espace aérien ukrainien soit contourné par les compagnies françaises. Dans la soirée, aucun survivant n’a été retrouvé.
15h20, le vol MH17 disparaît des radars au dessus de l’Ukraine. Le vol MH17 de Malaysia Airlines, parti d’Amsterdam pour Kuala Lumpur, avec à son bord 298 personnes, a disparu des écrans des radars vers 15h20 (heure de Paris) alors qu’il volait à 10 000 m d’altitude. Il s’est écrasé près du village de Grabove, aux environs de la ville de Chakhtarsk, dans la région de Donetsk. Cette région à l’est de l’Ukraine est une zone contrôlée par les séparatistes prorusses, en guerre avec l’armée ukrainienne. Malaysia Airlines, déjà très éprouvée par la disparition en mars de l’avion assurant le vol MH370 entre Kuala Lumpur et Pékin, avait confirmé sur Twitter, dans l’après-midi, avoir «perdu le contact» avec le Boeing 777 au-dessus de l’Ukraine.
Pas de survivants. Un grand nombre de corps des passagers tués dans le crash ont été éparpillés dans la zone d’impact, parfois à 10 kilomètres de la carcasse calcinée. Plusieurs images de ces cadavres circulent sur les réseaux sociaux. Des morceaux du fuselage déchiqueté, dont la queue de l’appareil avec le logo de la compagnie malaisienne, ainsi que des bagages, parsèment la zone. La plus grande incertitude régnait dans la soirée que la présence ou non de Français à bord. Pour l’heure, la compagnie a affirmé que 154 Néerlandais, 27 Australiens et 23 Malaisiens se trouvaient à bord. Selon plusieurs médias internationaux, une vingtaine d’américains figuraient également parmi les passagers, les autorités ne confirment pas encore l’information.
L’hypothèse d’un avion abattu… par les Russes ou les Ukrainiens. L’hypothèse a émergé rapidement après le drame. «Nous n’excluons pas que cet avion ait pu être abattu et nous soulignons que les forces armées ukrainiennes n’ont pas effectué de tirs susceptibles d’atteindre des cibles dans les airs.» Voilà ce qu’a déclaré le président ukrainien Petro Porochenko moins de trente minutes après l’annonce du crash du vol MH17 de Malaysia Airlines, visant expressément Moscou. «C’est le troisième cas tragique ces derniers jours, après les avions An-26 et Su-25 des forces armées ukrainiennes abattus à partir du territoire de la Russie», a-t-il affirmé avant de parler d’«un acte terroriste». Le «Premier ministre» de la «République populaire de Donetsk» autoproclamée, Alexandre Borodaï, a aussitôt affirmé sur la Première chaîne russe que l’appareil avait été abattu par les forces aériennes ukrainiennes et qu’il s’agissait d’une «provocation délibérée». La même accusation a été affichée peu de temps après sur un site officiel des séparatistes. François Hollande a demandé que «tout soit mis en oeuvre pour faire la lumière sur les circonstances».
L’espace aérien ukrainien contourné Juste après le crash, le gouvernement français a demandé aux compagnies aériennes françaises d’éviter l’espace aérien ukrainien. Le secrétaire d’Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier demande «aux compagnies françaises d’éviter d’emprunter l’espace aérien ukrainien tant que les raisons de cette catastrophe ne seront pas clarifiées», indique le ministère dans un communiqué. Les compagnies occidentales ont majoritairement suivi la consigne et évitent désormais l’espace aérien au dessus de l’Ukraine. Auparavant, l’espace aérien ukrainien ne faisait pas l’objet d’interdiction de vol, à l’exception de la Crimée, rattachée en mars à la Russie à la suite d’un référendum non reconnu par Kiev et les Occidentaux.