États-Unis: deux bombes explosent à l’arrivée du marathon de Boston…
L’une des manifestations sportives les plus prisées des États-Unis, le marathon de Boston, l’un des plus anciens au monde, a été visée hier par un attentat dont le bilan provisoire faisait état, tard dans la soirée, de deux morts – dont un enfant de 8 ans – et d’une centaine de blessés. Alors que les coureurs – 23326 participants parmi lesquels 158 Français – commençaient à franchir la ligne d’arrivée à 14h50, heure locale (20h50 à Paris), deux explosions très violentes ont retenti à 100 mètres l’une de l’autre et à 15 secondes d’intervalle, tout près de la ligne d’arrivée, située à à Copley Square.
Des victimes ont alors été coincées sous un échafaudage qui s’est en partie effondré ; d’autres ont été renversées à cause de la très forte déflagration, alors qu’elles terminaient le marathon.
Les deux explosions se sont déroulées en direct à la télévision dont les caméras retransmettaient l’épreuve sportive.
Immédiatement, un impressionnant dispositif de secours s’est mis en action pour porter secours aux blessés, alors que la panique gagnait les participants. Sur les trottoirs de Boylston Street ensanglantés et jonchés de débris et, semble-t-il, de morceaux de corps humains, les premiers soins ont pu être prodigués aux blessés, dont certains grièvement atteints, notamment sous la tente qui devaient accueillir les coureurs.
Plusieurs victimes ont été rapidement transportées au Massachusetts General Hospital tandis que la zone, envahie par une épaisse fumée était très vite bouclée par les forces de l’ordre. Le trafic sur la ligne de métro passant à proximité de l’arrivée a été immédiatement suspendu et les communications sur téléphone portable coupées.
Le Massachusetts General Hospital a indiqué qu’il traitait 22 personnes blessées, dont six dans un état critique. Tufts Medical Center a signalé de son côté qu’il traitait neuf personnes. Et l’hôpital Brigham and Women a indiqué avoir reçu entre 18 et 20 blessés. Hier soir à minuit heure française, des bilans provisoires faisaient état d’une centaine de blessés.
Au fur et à mesure que la soirée avançait, la piste de l’acte terroriste ne faisait plus guère de doute. Les forces de l’ordre et les organisateurs du marathon ont acquis d’une part la certitude que les deux explosions étaient dues à des bombes et non à des explosions de gaz accidentelles.
Et surtout, d’autres engins explosifs ont été découverts en ville par les forces de l’ordre, épaulées par la Garde nationale qui a été dépêchée sur place.
Une troisième bombe aurait été retrouvée à l’hôtel Mandarin, mais n’aurait pas explosé. L’hôtel Marriott Copley Place, voisin de la ligne a été évacué par précaution. Et le Lenox hotel a aussi été évacué, selon le Boston Globe, qui indiquait que la police avait mis la main sur plusieurs autres bombes réparties dans la ville. Des équipes de démineurs ont pu désarmorcer ces engins explosifs.
Mais pendant ces opérations, un incendie s’est ensuite déclaré à la bibliothèque du président John-Fitzgerald Kennedy, vers 16 heures, heure locale. Le feu, qu’on a cru un moment lié aux explosions du marathon, serait en fait un simple incendie dans une aile du bâtiment.
Un représentant du gouverneur de l’État du Massachusetts, Deval Patrick, a assuré qu’il n’y avait pas de menaces crédibles avant la course, qui était un grand moment de fête dans la ville.
Le président Barack Obama a immédiatement été informé des événements (lire ci-contre) et des mesures de sécurités ont été prises à l’échelle du pays, notamment une restriction de l’espace aérien par la Federal Aviation Administration, rappelant les événements de 2001.
Car s’il reste encore à déterminer qui a placé les bombes et dans quel but, c’est bien le spectre d’un nouveau 11-Septembre qui hantait hier soir une Amérique bouleversée par les terribles images de Boston qui tournaient en boucle.