St Gaudens: la Sécurité Civile dégage les embâcles sur la Garonne…

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Une équipe de 22 sapeurs-sauveteurs militaires de l’Unité d’instruction et d’intervention de la Sécurité civile (UIISC, armée de Terre), basée à Brignoles (Var), envoyée par le ministère de l’Intérieur, est arrivée lundi à Toulouse pour deux semaines d’intervention sur des sites inondés le 18 juin dans la vallée de la Garonne, et y enlever d’énormes amas de branches, a annoncé le préfet.

  être un peu de boue ».
La décision de mobiliser ces militaires spécialisés dans les catastrophes naturelles, cinq mois après les inondations, a été prise par le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, à la demande du président François Hollande qui était venu sur place, a souligné le représentant de l’Etat devant la presse.

Il s’agit d’une intervention »relativement exceptionnelle », a souligné le préfet, parce que le métier de ces sapeurs-sauveteurs spécialisés dans les travaux publics est « d’agir plutôt dans l’urgence et l’immédiate après-crise ».

« Nous venons avec une pelle de 13 tonnes, deux tracto-chargeurs et deux bennes », a indiqué le sergent-chef Thierry Schopp, en marge du point de presse à Toulouse. « Nous louons par ailleurs une pelle de 28 tonnes avec un bras articulé de 20 mètres qui, avec son grappin, pourra dégager les embâcles (accumulations de matériaux charriés par l’eau). Il y a vraiment d’énormes amas de branches, impressionnants, dans la Garonne, je n’avais personnellement jamais vu ça », a-t-il dit.

Il menaçait une usine de production d’électricité. Le chantier durera 10 jours.

Le vent est glacé. L’eau de la Garonne, à 6 °C. À plus de trois mètres au-dessus de l’eau, juchés sur un amas de bois de plus de 200 tonnes déracinés par la Garonne en furie, le 18 juin dernier, charriés par les eaux, ces arbres se sont accumulés dans ce coude de la Garonne, à Miramont-de-Comminges, près de Saint-Gaudens.

Les habitants de ce village de 800 âmes attendaient leurs sauveurs depuis cinq mois. Nous commencions à craindre vraiment pour notre petite centrale hydroélectrique située à quelques mètres.» «Les arbres ont été coincés de ce côté de la Garonne, près de l’emprise de cette centrale, car le courant y est plus fort, précise Guy Loubeyre, de la Direction des territoires de Haute-Garonne.

Les plus gros arbres seront vendus à l’usine de pâte à papier Fibre Excellence de Saint-Gaudens. Les plus petits à Terralys, pour devenir du bois de chauffage. Avec deux cents tonnes, il y a de quoi remplir quelques poêles.

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Déjà 400 tonnes depuis septembre

L’amas de troncs d’arbres qui s’est formé dans un coude de la Garonne à Miramont-de-Comminges est estimé à près de 200 tonnes. Mais les services de l’État, via trois entreprises privées spécialisées, en ont récupéré au moins le double depuis début septembre, tout au long de la vallée de la Garonne. Sous la supervision de la Direction départementale des territoires de Haute-Garonne, l’opération de nettoyage a débuté à 500 m de la frontière espagnole, près du barrage du Plan d’Arem, et s’est poursuivie jusqu’à Montréjeau, dans la vallée.