Montbéliard: il moleste deux pompiers et menace des gendarmes avec une hache…
Montbéliard. « Un homme menace de se suicider avec un couteau ». Tel est le motif de l’appel au secours émis par une dame et reçu par le Centre opérationnel d’incendie et de secours du Doubs, hier à 14 h, à Besançon.
L’information est aussitôt répercutée à la caserne concernée. Les pompiers filent impasse du Campe, sur les hauteurs de Bethoncourt, où le désespéré est signalé. L’intervention sera aussi rapide que brutale. Les secouristes sont confrontés à un homme dans un état d’excitation extrême.
Deux sapeurs-pompiers, un professionnel de 40 ans et un volontaire de 20 ans, sont alors physiquement agressés par un occupant de la maison.
Six jours d’arrêt de travail et une plainte
« Ils ont reçu, chacun, deux coups de poing au visage avec de grosses ecchymoses aux pommettes et des douleurs cervicales. Dans les deux cas, l’interruption totale de travail est de six jours », détaille le commandant Emmanuel Honor qui avoue que le corps des pompiers va déposer plainte pour cette double agression.
Alertés à leur tour, les gendarmes ne mettent que quelques minutes pour intervenir ; la brigade locale et le lieu des faits n’étant distants que de quelques centaines de mètres.
L’arrivée des hommes en bleu ne calme nullement les ardeurs de l’agresseur qui brandit une hache et menace d’en faire goûter le métal au premier qui aura l’audace d’approcher trop près.
Le trentenaire s’enfuit ensuite en direction de la forêt proche de son domicile. Les militaires le prennent en chasse, le rattrapent dans le bois, l’encerclent et, devant l’agressivité affichée et la menace de la hache, ils sortent le pistolet à impulsion électrique (le fameux Taser®) et en font usage.
Mais rien n’y fait. Sans doute qu’un des deux aiguillons de l’arme n’a pu atteindre l’épiderme, se fichant dans le duvet de l’épaisse doudoune portée par l’homme exalté.
En fin de compte, il a pu être maîtrisé pour être placé en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie avant d’être dirigée vers un établissement spécialisé.
Car manifestement, le trentenaire, récemment sorti de prison, souffre de troubles psychologiques. Comme en attestent ses antécédents.
Car il est loin d’être un inconnu des forces de gendarmerie. Il s’était notamment illustré en juin 2012, à l’occasion d’un rocambolesque rodéo avec ces mêmes militaires.
Une folle course poursuite entamée dans les rues de Bethoncourt qui s’était prolongée sur une cinquantaine de kilomètres, via l’A36, à plus de 150 km/h, s’achevant contre une glissière de sécurité à Burnhaupt, en Alsace, après avoir, au préalable, défoncé la barrière de péage de Fontaine.
Un gymkhana ponctué de coups de volant dès que la voiture de gendarmerie montait à sa hauteur et qui s’était soldée par de gros dégâts matériels.
En septembre 2012, le tribunal de Montbéliard avait condamné le chauffard à huit mois de prison dont quatre ferme. À la barre, le Bethoncourtois avait mis en avant « une maladie neurologique ». À l’évidence, le mal n’a pas été traité comme il aurait dû.