Toulouse: un immeuble en travaux s’effondre sans faire de victime….

Il était environ 11 h 30 hier. Albert, qui habite l’impasse du Capitaine-Escudié, dans le quartier des Chalets à Toulouse, venait de rentrer d’un footing matinal quand il a entendu «un bruit terrible». «Je suis sorti de chez moi et j’ai vu de la poussière qui montait dans toute la rue.» Presque en face de l’impasse, au numéro 36 de la rue du Capitaine-Escudié, un immeuble d’habitation venait de partiellement s’effondrer.

On ne déplore aucun blessé. Désaffecté, le vieux bâtiment de briques qui s’est effondré faisait l’objet de travaux de réhabilitation. Des ouvriers, qui travaillaient alors au niveau des caves, ont eu le temps d’évacuer les lieux avant que le bâtiment ne s’effondre.

Sur la façade avant, seule debout, trône encore l’annonce d’un promoteur immobilier : «Réalisation de six appartements de grand standing». Contacté, le promoteur Prom’Europe affirme qu’il n’y a «ni eu de faute au niveau de la maîtrise d’ouvrage, ni au niveau de la maîtrise d’œuvre». «Un bureau d’étude avait préconisé la pose de micro-pieux au niveau des caves pour renforcer les fondations», explique-t-on. Une opération que «les ouvriers venaient à peine de débuter» quand l’effondrement s’est produit. Pour le promoteur, l’effondrement pourrait être dû à des «joints friables». Une expertise est en cours et devra le déterminer.

Trois maisons évacuées

Marie, qui habite un immeuble voisin, estime «miraculeux» qu’un drame humain ait été évité. «Il y a une école tout près», indique la jeune femme, qui travaille de nuit et a été réveillée par le fracas. «Le matin, des parents passent ici avec leurs enfants.»

Pour les riverains, les émotions ne sont néanmoins pas terminées. Les pompiers, intervenus à la mi-journée pour sécuriser le périmètre, ont en effet estimé «majeur» le risque d’effondrement de la façade encore debout. En conséquence, les services municipaux ont dû procéder à l’évacuation des deux immeubles qui lui font face, soit une douzaine de personnes. «Une proposition de relogement au cas par cas va leur être faite», précise la mairie, le temps du renforcement de la façade. Deux autres personnes, qui habitent une maison mitoyenne, ont également dû quitter provisoirement leur domicile.