Hérault: pompiers en grève plus unis que jamais; le ton est monté d’un cran….
Il y a près de trois mois que les pompiers de l’Hérault sont en grève…
Le ton est monté d’un cran ces mercredi 12 et jeudi 13 février, le président du Sdis, Michel Gaudy, voulait maintenir un comité technique paritaire (CTP). Qui n’aura pas finalement lieu…
Les pompiers de l’Hérault sont en grève depuis le 11 décembre dernier. Déjà deux mois que les soldats du feu se battent pour obtenir l’application de la directive européenne sur la répartition du temps de travail. En vain.
Entre-temps, le ton est monté et cela laissera des traces indélébiles dans les rangs des pompiers. La direction du Sdis (Service départemental d’incendie et de secours) est décriée et sa présidence n’est pas mieux lotie.
Par ailleurs, plusieurs casernes ont été bloquées hier (Montpellier, La Grande-Motte, Frontignan etc.) et des pneus ont brûlé devant le centre de La Paillade.
Toujours pas d’issue…
La semaine dernière, le préfet de l’Hérault a accordé une entrevue à l’intersyndicale. Il semblait alors qu’une porte avait été ouverte à la négociation. Mais mercredi 12 février, de nouveau, le ton est monté d’un cran, le président du Sdis, Michel Gaudy, décidant de maintenir un comité technique paritaire (CTP) avec, pour seul ordre du jour, la semestrialisation du temps de travail que les pompiers voulaient reporter.
L’intersyndicale s’est réunie mercredi, à midi. En fin de soirée, les discussions n’étaient toujours pas abouties pour une réunion qui devait se tenir ce jeudi 13 février au matin. Mais, selon l’intersyndicale des sapeurs-pompiers sur son compte Facebook, la CTP ne devrait pas avoir lieu ce jeudi : « Nous restons mobilisés ; pour les soldats du feu de l’Hérault et de France, pour leurs familles, pour le service public nous irons jusqu’au bout ! »
Des centaines de CRS…
Toujours selon l’intersyndicale, des centaines de CRS se répartissent ce matin autour du SDIS alors que les sapeurs-pompiers reçoivent les dernières consignes des représentants de l’intersyndicale.
En revanche, les négociations sont toujours au point mort entre les syndicats et la direction du Sdis.
Pour le conseil général, le financeur, « dans un esprit de dialogue, les propositions faites par les autorités aux syndicats sont exceptionnelles, aucune surenchère n’est possible ». Pour la direction, le temps du travail effectué par les pompiers est déjà inférieur à la directive européenne et elle a quand même acté une réduction progressive des heures travaillées, tout comme l’embauche de cent jeunes sapeurs-pompiers. Tout en leur octroyant une revalorisation de prime. « On a jamais demandé cette revalorisation et c’est loin du compte sur la réduction du temps de travail », rétorque l’intersyndicale.