Quatorze véhicules ont été incendiés en l’espace d’une demi-heure, mercredi 4 septembre, dans le centre historique de Lavaur, petite ville tarnaise de 11.000 habitants, indiquent la gendarmerie et la municipalité.
Un tel acte est sans précédent à Lavaur, affirme son maire Bernard Carayon. On ignore les motivations des auteurs. Mais la gendarmerie et la ville ont souligné la disproportion entre le nombre des incendies et la taille de la commune. Ainsi que le risque encouru par la population menacée par le feu, qui a endommagé un bâtiment habité situé près des voitures.
Sept véhicules ont été brûlés vers 2h30 et les flammes se sont propagées aux sept autres, détaille la gendarmerie. Les forces de l’ordre ont mobilisé leurs techniciens en investigation criminelle et commencé à recueillir les témoignages du voisinage. Les gendarmes ont aussi mis en place un dispositif pour que de tels actes ne se reproduisent pas.
« Il n’y a pas de précédent »
Le colonel Pierre Bouquin, commandant du groupement de gendarmerie, s’est gardé de faire le lien avec une vingtaine de feux de voitures dénombrés cet été à Albi, à une quarantaine de minutes de là. « Il faut éviter tout amalgame. L’enquête le démontrera ou non », a-t-il tranché.
Le maire a quant à lui parlé de faits « d’une exceptionnelle gravité » : « Il n’y a pas de précédent. Il y a toujours eu, comme dans toutes les villes de France, une voiture qui brûlait une fois par an sans qu’on sache si c’était une escroquerie à l’assurance ou autre chose », mais là, « c’est la première fois ». L’élu s’est aussi dit inquiet que la médiatisation de l’événement puisse susciter une « course au record ».
Lavaur a fait parler d’elle ces dernières années à cause de son Etablissement pénitentiaire pour mineurs (EPM). Cette prison d’un nouveau type, comme il n’en existe que quelques-unes en France, accueille des mineurs de 13 à 18 ans. Elle a été le théâtre d’évasions et d’incidents. Mais le maire a dit ne pas croire du tout à un rapport entre les incendies de la nuit et la présence de l’EPM.