Malaise chez les pompiers de Moselle…
Jeudi, le commandant du centre de secours de Hagondange et le lieutenant colonel qui dirige le groupement de Metz en sont venus aux mains. Résultat : trois jours d’ITT, des sanctions et un malaise qui se prolonge.
De mal en pis. Rien ne semble tourner rond chez les pompiers de Moselle depuis de longs mois déjà. Alors que la réforme de la filière provoque des levées de bouclier des professionnels partout en France et notamment dans le département, même les officiers supérieurs perdent leur sang-froid. Jeudi, lors d’une réunion à l’état-major du Service d’incendie et de secours (Sdis), les mots n’ont pas suffi entre un commandant et un lieutenant-colonel (son chef de groupement). Pour une raison qui reste floue – il pourrait s’agir d’une nomination refusée –, le chef des pompiers de Hagondange a sévèrement bousculé son supérieur hiérarchique. Une scène d’une violence suffisante pour que le directeur du Sdis, le colonel Bernard Franoz, ne parvienne pas à mettre fin à l’algarade. Des pompiers du centre de traitement de l’alerte finiront par séparer les assaillants. Bilan : trois jours d’ITT (interruption temporaire totale) pour le lieutenant-colonel.
Depuis, l’émotion est grande dans une famille mosellane des soldats du feu qui n’en est pas à sa première péripétie du genre (lire par ailleurs). « À force de laisser de la poussière sous le tapis à tous les étages, il faut bien que cela arrive et ce n’est pas fini », estimait hier un syndicaliste, qui assure que de tels affrontements chez les officiers supérieurs sont « extrêmement rares ».
« Une faute grave » selon J.-M Blanchet
Les sanctions n’ont pas traîné, comme l’explique très embarrassé Jean-Marie Blanchet, vice-président du conseil général et président du Sdis de la Moselle. « Les faits sont avérés et les choses sont claires : il y a un agresseur et un agressé . C’est une faute grave, absolument regrettable pour l’image des pompiers ».
Le commandant a été immédiatement relevé de son commandement et destinataire d’une mise à pied conservatoire de trois jours. Il devrait être muté au service prévention du Sdis et passera en conseil de discipline.