Metz. Ce devait être une banale intervention de secours à personne comme ils en font tant quotidiennement. Celle-ci a bien failli virer au drame.
L’uniforme ne protège plus le pompier. Qui n’est à l’abri de rien. Surtout pas de violences. Souvent incompréhensibles. Toujours « insupportables », juge le colonel Bernard Franoz, patron des sapeurs-pompiers mosellans.
Un de ses hommes a passé quelques heures à l’hôpital, hier matin, après des coups portés par un homme secouru à Montigny-lès-Metz. Une agression gratuite. Une de plus.
Au numéro 2, allée Marguerite, les professionnels de Metz viennent aider, en pleine nuit, des personnes coincées dans un ascenseur, tombé en panne entre deux étages, d’une résidence.
Un coup de pied derrière la nuque
Quand ils ouvrent les portes, vers 4h, deux hommes sont à l’intérieur. Un est en caleçon, l’autre est énervé. Le premier est pris en charge, sans discuter. Le second râle fort, se plaint du temps passé dans l’espace étroit. Il est invité à rentrer chez lui. Un pompier quitte aussi les lieux. ll descend quelques marches de la cage d’escalier quand il sent une présence dans son dos. Le secouriste a à peine le temps de se retourner que l’individu excité, à l’étage du dessus, le pousse.
Le pompier dégringole la tête la première. Groggy sur le palier, il reçoit alors un coup de pied derrière la nuque. Sa tête se fracasse contre le bord d’une marche. Il ne bouge plus. KO.
Des collègues interviennent pour maîtriser l’agresseur. Remis à la police, celui-ci devrait être jugé lundi en comparution immédiate.
La victime s’est fait poser des points de suture sur le front. Touché au dos, aux cervicales et au poignet, on le dit aussi très marqué psychologiquement.
Elément aggravant pour le mis en cause : les blessures du pompier entraînent une ITT de 15 jours.