Midi Pyrénées: exercice déblaiement pour les pompiers de la région…
Tremblement de terre, coulée de boue ou effondrement d’une maison ??? L’objectif de cet exercice est de nous confronter à une situation afin d’évaluer la pertinence de nos techniques.
Le scénario est tenu secret. Mais les pompiers de la région Midi Pyrénées sont sur le qui-vive…
Enfin presque tous, car le département de la Haute-Garonne manque à l’appel !!!!
Vendredi, samedi et dimanche, un grand exercice régional de sauvetage-déblaiement est organisé à Mazamet (90 km de Toulouse). Des hommes venant de l’Ariège, de l’Aveyron, du Gers, des Hautes-Pyrénées et du Tarn-et-Garonne, rejoindront les pompiers du Tarn organisateur, et aussi mobilisés pour cet exercice. A noter que se joindrons à cet exercice, les maîtres-chiens des différents département…
Cette spécialité a été développée car il y a un risque sismique sur toute la chaîne des Pyrénées. Nous pouvons être confrontés à des effondrements spontanés, à des éboulements… Les pompiers sauvetage déblaiement peuvent intervenir après un incendie pour étayer une maison, rechercher des personnes sous les décombres, lors des tempêtes… Mise en sécurité, secours aux victimes sont donc autant de missions qui incombent au pompiers spécialisés sauvetage et déblaiement. «Nous intervenons sur toutes les catastrophes avec ensevelissement».
Dans des conditions très proches finalement de la réalité, près d’une centaine de sapeurs pompiers venus de toute la région s’activent autour de deux usines désaffectées: cet exercice régional de sauvetage et déblaiement préparé de longue date par le commandant Eric Heberlé, chef du groupement Tarn sud et conseiller technique d’une section très pointue qui consiste à rechercher des personnes ensevelies ou enfuies dans des excavations à la suite d’un tremblement de terre, coulée de boue, explosion de grande ampleur, effondrements …
Aux côtés du colonel Dulaud et de la directrice de cabinet du Préfet Astrid Jeffrault, Eric Heberlé a expliqué le scénario:
«ca débute par une conduite de gaz de 400 mm qui explose dans une usine qui s’effondre partiellement avec de nombreux ouvriers ensevelis. Tous les participants à la manœuvre sont des sapeurs aguerris mais l’exercice permet de vérifier que tout est place, que les techniques sont maîtrisées, que l’on est capables aussi de travailler avec les collègues de départements voisins en cas de gros pépin.»
Et effectivement le scénario proposé n’a pas fait dans la dentelle. Quatorze fausses victimes ont été dispersées sur le site de l’usine ainsi que 28 mannequins. Les équipes cynophiles ont activé leurs chiens spécialisés mais il a fallu aussi se servir des fameux géostéréophones qui permettent de capter les sons émis par des victimes coincées sous des décombres. Rien n’a été épargné aux sauveteurs déblayeurs qui ont dû découper une paroi derrière laquelle se trouvait un blessé, pratiquer à de multiples reprises la technique de la charnière, pour descendre un brancard à l’aide d’une échelle simple, extraire un corps d’une fosse d’ascenseur avec des cordes. Les maîtres-chiens aussi ont été très sollicités dans des situations un peu particulières comme par exemple pour monter à un étage avec le chien porté sur le dos car les escaliers étaient impraticables …etc.
Le colonel Dulaud: «Rien ne peut vraiment remplacer la mise en situation sur un site grandeur nature. Et on peut évaluer ici quels fondamentaux du sauvetage sont bien mis en place.»
Évaluer : c’est aussi le maître mot de ces exercices toujours accompagnés de débriefing et d’échanges entre professionnels après la bataille qui s’est éternisée jusque très tard dans la nuit d’hier et très tôt ce matin.