Vingt-six accidents au compteur du tramway
Tisseo a recensé les accidents avec la ligne de tram sur l’année de mise en service. Un taux correct pour la régie, une preuve d’insécurité pour les syndicats.
La ligne T1 de tram toulousain fête son premier anniversaire. La fête a été quelque peu gâchée par deux collisions entre la rame et des voitures. L’un ce week-end, avenue de Lardenne. L’autre à Blagnac, lundi soir. Au final, 26 accidents seront venus perturber les va-et-vient sur la ligne depuis le 11 décembre 2010, date de sa mise en service.
Selon Franck Delperier, délégué du syndicat SUD à Tisseo, « tout n’a pas été compté. Certains incidents ont impliqué des vélos, des chiens et même des piétons ». Pour l’instant, aucun blessé grave n’est à déplorer. « Même s’il n’y a pas de blessures importantes, toujours est-il qu’il y a d’autres conséquences, notamment sur le trafic. Lundi, à cause du choc, ma rame a été bloquée 48 minutes entre deux stations, sans que personne ne puisse descendre. Les gens ont commencé à s’énerver, à taper dans les portes sans que je ne puisse rien faire », explique Franck Delperier lui-même traminot.
Pour l’instant tous les accidents mettent en cause un défaut de vigilance des automobilistes, non des wattmen. Dans la plupart des cas, « soit le conducteur n’a pas vu que le R24 (feu clignotant rouge) s’était allumé, soit il a forcé le passage croyant que cela irait », précise le syndicaliste. Une hypothèse que confirme Adeline qui à l’habitude de circuler sur le rond-point de l’avenue de Lombez. « On est prudents, peureux au début. Après, il arrive que l’on fasse du forcing.
Les feux étant disposés bas, on les voit au dernier moment. Un moment d’hésitation peut-être fatal ». Pour pallier à la signalisation, les idées affluent : mettre de véritables feux tricolores, des barrières comme pour le train, des sonneries… et même des flashes pour verbaliser. Tisseo, elle, préfère renforcer le nombre de panneaux.